
Harare, le 8 août 2024 : – Le 29 juillet 2024, le Vice-Président Exécutif Denys Denya a dirigé la délégation d’Afreximbank au Forum d’investissement de la Semaine de l’industrialisation de la SADC à Harare, où il a prononcé un discours sur les interventions clés visant à catalyser l’industrialisation, l’investissement et à stimuler le commerce inter-régional.
Le Forum a été organisé par le gouvernement du Zimbabwe, en partenariat avec Afreximbank, le Forum a été convoqué en collaboration avec le Ministère de l’Industrie et du Commerce du Zimbabwe, l’Agence zimbabwéenne d’investissement et de développement, le Secrétariat de la SADC et le Conseil des Affaires de la SADC.
M. Denya a informé les participants que l’Afrique avait besoin de toutes ses ressources et ses efforts pour permettre aux pays africains de s’industrialiser, en particulier durant la quatrième révolution industrielle en cours.
Il a qualifié la situation actuelle d’ « inacceptable » et a plaidé pour faire avancer l’industrialisation à travers les Investissements Directs en Afrique (IDA) et les Investissements Directs Etrangers dans la région de la SADC et sur l’ensemble du continent africain, afin de « transformer notre continent ».
M. Denya a fait remarquer qu’une contrainte majeure pour attirer des financements en Afrique avait été l’absence de projets industriels et manufacturiers bancables, en raison du manque de ressources pour entreprendre les études de faisabilité et les études techniques requises. Il a annoncé qu’Afreximbank s’efforçait de combler cette lacune à travers son fonds de préparation de projets et ses initiatives de promotion des investissements.
Ces initiatives incluent le lancement du Rapport d’Afreximbank sur les Investissements Directs en Afrique, qui vise à promouvoir les investissements intra-africains, a-t-il poursuivi. « Nous venons de terminer un rapport sur les IDA, qui sera publié avant la fin de l’année, et nous avons également développé un cadre qui sera utilisé par les agences de promotion des investissements et d’autres parties prenantes pour mesurer les IDA et proposer des interventions en faveur de leur facilitation et de leur promotion. L’initiative facilitera également la mise en œuvre des protocoles de ZLECAf et de la SADC sur les investissements. »
M. Denya a ajouté qu’Afreximbank est prête à soutenir les transactions commerciales et les accords d’investissements conclus en marge du Forum d’investissement de la SADC en utilisant sa gamme de produits de financement et d’initiatives. Celle-ci comprend le financement par subventions, les fonds de préparation de projets, les solutions de conseil et de marchés financiers, le renforcement des capacités et le plaidoyer, le financement mezzanine en actions et en dette, ainsi que la facilitation et les solutions de garantie. Il a également souligné certains projets d’investissement importants que la Banque a soutenus dans la région de la SADC, notamment un financement de 70 millions de dollars et des garanties d’investissement qui ont permis de débloquer 300 millions de dollars pour le projet Zimborders au Zimbabwe, l’investissement de 100 millions de dollars pour le Centre africain de commerce d’Afreximbank au Zimbabwe, 44 millions de dollars pour le projet Lucara au Botswana et 100 millions de dollars pour la raffinerie de pétrole de Cabinda en Angola. Parmi les projets majeurs en cours de réalisation, figurent l’usine d’engrais pétrochimique Amufert d’une valeur de 2 milliards de dollars en Angola, et l’usine de pigments de dioxyde de titane Nyanza Light Metals, d’une valeur de 529 millions de dollars, en Afrique du Sud.
M. Denya a également informé la région de la SADC des autres interventions mises en œuvre par la Banque pour catalyser l’industrialisation, y compris le développement et le financement de parcs industriels, la création de l’Africa Trade and Distribution Company (Société africaine de commerce et de distribution) qui fournira des renseignements sur le marché, regroupera les produits fabriqués par les petits agriculteurs, et même des grands fabricants, et fournira le transport et la logistique nécessaires pour acheminer les produits vers le marché.
M. Denya a informé le public qu’Afreximbank mettait aussi en œuvre l’initiative « Agriculture d’Exportation pour la Sécurité Alimentaire » (ExAFs), d’une valeur de 2 milliards de dollars, visant à renforcer la production agricole, l’agro-transformation et le commerce. Parmi les opportunités explorées par Afreximbank dans le cadre de l’ExAFS pour le Zimbabwe, figurent le projet de silo du Grain Marketing Board de170 millions de dollars, 45 millions de dollars pour le projet de valorisation du coton de la Cotton Company of Zimbabwe (société de coton du Zimbabwe) et la réactivation du marché d’exportation de viande du Zimbabwe pour 231 millions de dollars.
Prenant parole lors de la session d’ouverture du Forum d’investissement de la SADC, le Dr Gainmore Zanamwe, Directeur de la Facilitation du commerce et de la Promotion des Investissements, a souligné que, bien qu’Afreximbank encourage les IDE, la Banque met désormais davantage l’accent sur la promotion des Investissements Directs en Afrique. En effet, ce type d’investissement a été négligé, alors qu’il est susceptible d’être plus durable puisqu’il est conduit par des investisseurs africains qui comprennent le marché africain. Dr Gainmore Zanamwe a également déclaré qu’Afreximbank avait développé une gamme d’instruments et de garanties d’investissement pour réduire les risques des projets d’investissement et faciliter les investissements sur le continent. Il a également indiqué qu’Afreximbank fournit la formation et le renforcement des capacités des agences de promotion de l’investissement tout en apportant son soutien en termes d’identification des investisseurs potentiels, d’organisation des Forums d’Investissement et de développement des projets d’investissement bancables.
Mme Oluranti Doherty, Directrice Générale en charge du Développement des Exportations, était intervenante lors de la session sur la transformation agro-industrielle pour la sécurité alimentaire à travers les Zones Economiques Spéciales (ZES). Elle a expliqué que la Banque, dans le cadre de son Sixième Plan Stratégique, a donné la priorité à la mise en œuvre des ZES afin d’aider ses pays membres dans l’amélioration de leur capacité à concevoir, développer, financer et mettre en œuvre ces projets en s’inspirant du succès des pays d’Asie de l’Est dans l’attraction des IDE par le biais des ZES. Mme Doherty a également indiqué que la Banque avait débloqué plus d’un milliard de dollars pour faciliter le développement des infrastructures « à l’intérieur et à l’extérieur des clôtures » dans les ZES au Gabon, au Bénin et au Togo, tout en faisant avancer des projets de plus de 2 milliards de dollars en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Malawi, au Botswana, au Kenya, en RDC, en Zambie, au Rwanda et au Nigéria.
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