Plus de 150 participants ont discuté de l’affacturage, du financement des créances et de l’assurance-crédit à Dakar

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Dakar, le 16 juin 2023 : – Les volumes d’affacturage en Afrique devraient atteindre 50 milliards d’euros d’ici 2025, a déclaré Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain. Mme Awani a fait cette annonce à l’occasion de la Conférence régionale sur l’affacturage, le financement des créances et l’assurance-crédit en Afrique de l’Ouest, qui s’est ouverte à Dakar le mercredi 7 juin 2023. La conférence de trois jours a été co-organisée par Afreximbank, FCI, BCEAO-COFEB pour permettre aux cadres supérieurs des banques africaines, aux fonctionnaires, aux régulateurs et aux entrepreneurs soucieux de démarrer une activité d’affacturage, de se renseigner sur l’affacturage international, ses avantages et ses opportunités de croissance et de mieux comprendre les avantages de l’utilisation de l’assurance-crédit, ses mécanismes et la manière de l’utiliser au mieux avec l’affacturage.

Mme Awani, qui est également Présidente de la Section africaine de FCI, l’organe représentatif mondial de l’industrie de l’affacturage et du financement des créances, a souligné que les volumes étaient actuellement « pour le Nord, de 41,8 milliards d’euros ».

Elle a appelé à davantage d’efforts pour s’assurer que l’affacturage est effectivement déployé en vue de libérer le potentiel des petites et moyennes entreprises (PME) africaines, en particulier en termes d’échelle, d’expansion du marché et d’acteurs du marché. Selon elle, l’Afrique est restée un acteur marginal du marché mondial de l’affacturage, représentant environ 1 % des 3700 milliards d’euros de volumes d’affacturage mondiaux en 2022 (selon les statistiques de FCI). Il convient également de souligner que les volumes d’affacturage sont concentrés dans une poignée de pays, à savoir l’Afrique du Sud (89 %), le Maroc (6 %) et l’Égypte (3 %), qui représentent environ 98 % des volumes d’affacturage.

Soulignant que l’affacturage constitue une alternative importante aux autres sources de financement externes disponibles pour les PME, Mme Awani a réaffirmé le leadership d’Afreximbank dans la promotion de l’affacturage en tant qu’alternative aux prêts traditionnels pour soutenir les PME en Afrique. Le secteur de l’affacturage est resté le plus vulnérable bien qu’il soit le moteur du développement du continent, représentant plus de 90 % de toutes les ativités, employant entre 60 et 80 % du marché du travail et contribuant à plus de 40 % du PIB. Afreximbank a signé deux contrats d’affacturage lors de la conférence, pour un montant d’environ 15 millions d’euros, ce qui contribuera grandement à aider les PME à accéder au financement sur le continent.

« La vulnérabilité des PME est due en grande partie au manque d’accès à un financement abordable et efficace », a poursuivi Mme Awani. Elle a ajouté : « Il est essentiel de veiller à ce que les PME disposent d’un financement adéquat et approprié pour les aider à développer pleinement leur potentiel. Ce n’est qu’en rendant ce financement disponible qu’elles seront en mesure de se développer et de gagner en maturité pour tirer parti des opportunités commerciales offertes par l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), par exemple ».

Peter Mulroy, Secrétaire général de FCI, a, pour sa part, déclaré que l’éducation et la création d’un cadre juridique approprié sont les ingrédients clés d’un environnement d’affacturage propice.

« L’éducation est essentielle pour l’ensemble de l’écosystème de la chaîne d’approvisionnement, non seulement pour les futurs praticiens, telles que les banques commerciales et les institutions financières non bancaires, mais aussi pour les avocats, les comptables, les législateurs, les régulateurs, les banquiers centraux et, surtout, pour les PME et les entreprises elles-mêmes », a-t-il déclaré.

« En même temps, les législations sur l’affacturage réglementent le marché et garantissent la confiance des investisseurs dans l’affacturage, afin qu’ils soient protégés et qu’ils puissent obtenir réparation devant les tribunaux », a-t-il ajouté. La création de registres de créances réduit en outre les possibilités de fraude en garantissant que la même facture n’est pas affacturée deux fois.

Le Secrétaire général de la BCEAO, représentant son gouverneur, M. Jean-Claude Kassi Brou, a officiellement ouvert la conférence en soulignant que l’UEMOA était l’une des régions les plus dynamiques de l’Afrique subsaharienne au cours des dix dernières années, avec une croissance annuelle de 6 %. Cette performance s’explique par les réformes engagées par les plus hautes autorités des États en vue d’accélérer la croissance des économies. Sur cette base, la BCEAO a fixé des priorités pour promouvoir et développer l’affacturage afin de libérer le potentiel de croissance des MPME. Dans le cadre de l’initiative de la BCEAO, la loi uniforme sur l’affacturage dans l’UEMOA a été adoptée le 10 décembre 2020. Cinq États ont déjà adopté la loi, à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. Les attentes sont importantes car les PME représentent près de 95 % des entreprises et emploient le plus grand nombre de personnes dans le secteur privé.

La Conférence de trois jours, co-organisée par Afreximbank, FCI, BCEAO-COFEB a été marquée par des discussions axées sur le monde de l’affacturage ; le type de produit à utiliser, où et comment l’utiliser ; les exigences légales et réglementaires ; le paysage de l’assurance-crédit ; le rôle de la numérisation dans l’industrie ; entre autres. Plus de 150 participants de toute l’Afrique de l’Ouest s’étaient inscrits pour prendre part à la conférence. Les participants ont, par ailleurs, pu tirer parti de l’atelier sur l’assurance-crédit, qui a mis en lumière le paysage, les mécanismes et les technologies de l’information, et a permis de partager les principes fondamentaux.

– FIN –

À propos d’Afreximbank

La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Depuis 30 ans, Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui facilitent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique. Fervente défenseur de l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), Afreximbank a lancé les opérations d’un système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme la plateforme de paiement et de règlement devant appuyer la mise en œuvre de la ZLECAf. En collaboration avec le Secrétariat de l’ZLECAf et l’UA, la Banque a entrepris de mettre en place un Fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars US pour aider les pays à participer de manière effective à la ZLECAf. Au 31 décembre 2022, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à environ 31 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’établissaient à 5,2 milliards de dollars US. La Banque a décaissé plus de 86 milliards de dollars US entre 2016 et 2022. Afreximbank est notée A par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s, A- par Japan Credit Rating Agency (JCR) et BBB par Fitch. Au fil des ans, Afreximbank est devenue un groupe constitué de la Banque, sa filiale de financement à impact appelée Fonds de développement des exportations en Afrique (FEDA), et sa filiale de gestion d’assurance, AfrexInsure, (les trois entités forment « le Groupe »).

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site : www.afreximbank.com

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À propos de FCI :

FCI a été créée en 1968 en tant qu’association mondiale à but non lucratif. Aujourd’hui, FCI est considérée  comme l’association d’affacturage et de financement de créances et le réseau d’affaires le plus en vue au monde, avec près de 400 membres dans 95 pays. Actuellement FCI est, sans conteste, l’organe représentatif mondial de l’industrie de l’affacturage et du financement de créances. FCI offre trois piliers principaux de soutien à l’industrie :

CONNECTER : le réseau d’affaires aide ses membres en fournissant une plateforme juridique et de messagerie pour exécuter des activités d’affacturage transfrontalières entre les facteurs d’exportation et d’importation.

EDUQUER : FCI promeut et développe les meilleures pratiques dans le domaine de l’affacturage national et international et des produits connexes de financement en compte ouvert.

INFLUENCER : FCI promeut et défend l’industrie auprès des parties prenantes et des décideurs politiques du monde entier.

Pour de plus amples informations veuillez consulter le site : https://fci.nl

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À propos du COFEB-BCEAO

Le Centre ouest-africain d’études et de formation bancaires (COFEB) est le centre de renforcement des capacités et de formation de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Le Centre a été créé en août 1977 et les Autorités de la Banque Centrale ont procédé à un changement institutionnel de ses missions pour y inclure la promotion de la recherche en novembre 2019. À ce titre, le Centre réalise des études, mène des réflexions prospectives et stratégiques sur des sujets d’intérêt pour la BCEAO et les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ainsi que pour ses institutions bancaires et financières.

Cette évolution traduit notamment l’ambition du Gouverneur de la BCEAO, M. Jean-Claude Kassi BROU, de faire du COFEB un centre de référence en matière de renforcement des capacités et de recherche parmi les instituts de Banques Centrales en Afrique et au-delà.

Le COFEB contribue au renforcement des capacités des cadres supérieurs de la BCEAO et des personnels des Banques Centrales partenaires, des banques privées, des institutions financières, des institutions de microfinance, des émetteurs de monnaie électronique, des universités et du secteur public de l’UEMOA. À cet égard, le COFEB organise des séminaires et ateliers, des conférences de haut niveau, ainsi que des formations sanctionnées par des diplômes et des certifications de cadres.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter : https://cofeb.bceao.int